Radio Libre Terroir (Opprebais)
Radio Libre Terroir émet pour la première fois le samedi 17 mars 1979, peu de temps après Radio Louvain-La-Neuve (octobre 78).
A cette époque RLT a un concept de radio original porté par plusieurs partenaires de l’Est du Brabant wallon : deux Maisons de jeunes (Le Moulin à Zétrud-Lumay et le Vivace à Tourinnes-St-Lambert), la Coopérative de Recherche et d’Animation du Brabant-Est (le CRABE), la Compagnie théâtrale Sang Neuf, l’Atelier Image et Son de Tourinnes-la-Grosse. L’émetteur, acheté en commun par les 2 Maisons des Jeunes et le Crabe, est itinérant et sert de manière ponctuelle au gré des événements de la région.
Au fil du temps les partenaires évoluent.
En 1981, RLT comprend 4 partenaires : Le Crabe, les MJ Les Crayeux (Grez-Doiceau),Le Vivace et le Moulin.
Le Crabe prend plus d’importance. Le Vivace finit par se retirer et créer sa propre radio (sous le nom de Radio libre terroir – Vivace-) suite à un conflit sur l’entrée d’autres partenaires dans l’association.
1982 : la radio hiberne.
En 1983, un nouveau projet se prépare. Les statuts de l’Asbl CEN.PA.V.E (Centre de production audiovisuel du Brabant Wallon de l’Est) paraissent au Moniteur début 1984. En avril, un studio permanent est installé à Opprebais. Radio Libre Terroir émet 4 jours par semaine, uniquement avec des bénévoles (près de 50 en 84).
RLT fait la part belle à l’information culturelle avec une série de magazines et de capsules sur divers sujets. Elle tente d’y impliquer les citoyens. Côte musique la station bannit de sa programmation la musique commerciale et les dédicaces, très présentes sur les autres stations de la région.
Par la suite les animateurs s’essoufflent un peu et lèvent le pied pour des raisons professionnelles et familiales. La radio réduit sa grille de programme (W.E. uniquement). Elle reste toutefois « alternative » par rapport aux radios des environs. Sa démarche citoyenne démontre qu’il est possible de produire autre chose que les sempiternelles émissions « dédicaces »
Le CRABE, association pluraliste et progressiste, a toujours veillé à ce que RLT corresponde aussi à cette image. Ce type de radio répondait parfaitement au décret alors en vigueur. Elle a été reconnue officiellement le 26 juillet 1984.
En 1985 l’équipe travaille sur un grand projet de radio régionale avec du personnel engagé, pour cela ils sollicitent des forces vives locales de gauche. Ce projet n’aboutit pas, et l’instigateur principal de ce projet trouve un boulot ailleurs, ce qui a mis fin à RLT.
L’asbl CEN.P.A.V.E. a été dissoute lors de son assemblée générale du 6 janvier 1989. Le matériel de Radio Libre Terroir (antenne, émetteur et ampli) a été offert à une communauté Queshua dont les maisons sont éparpillées dans les montagnes (Cordillère des Andes) à une centaine de kilomètres de Cochabamba (Bolivie). La colonne vertébrale de RLT sert aujourd’hui véritablement de lien communautaire et est très largement utilisé par les habitants.
un extrait d’une émission de 1984 consacrée à la résistance dans la région (à l’occasion du 40e anniversaire de la libération)