FM Bruxel
Fm Bruxel a vu le jour le 1er décembre 1980 sur 103.1 « mégaswing ».
Elle est née d’une dissidence de Radio Capitale, une des plus anciennes radio libre bruxelloise. Radio Capitale qui ne s’est d’ailleurs jamais complètement remise de cette scission. Peu de temps après Radio Capitale fut racheté par radio Contact.
FM Bruxel a été financée par la mise en commun de prêts personnels de 50.000 francs belges (environ 1230€) contractés par les dix administrateurs-fondateurs. La radio s’est équipée de matériel de pointe (émetteur stéréo, fond musical bien fourni, matériel plutôt professionnel…).
Dès le début de son histoire Fm Bruxel a imposé une identité très forte sur la bande 100 à 104 MHz avec une programmation pointue et branchée, un ton décalé et un style inimitable importé de radio Capitale. La majorité des émissions étaient néerlandophones même si Fm Bruxel se revendiquait bilingue. Parmi quelques émissions emblématiques on peut pointer Souvenir de Nice animé par l’excellent Marc Ochinsky, transfuge de radio Microclimat et de Radio Aurore. Avec sa verve acide il revoyait l’actualité ainsi que la petite et grande histoire. Xavier Ess y a également travaillé dans une émission qui s’intitulait Mystères. Notons aussi le « Top 50 mondain » de Nadine Milo. Côté flamand la personnalité la plus en vue était Gust De Coster grâce à son émission du mercredi après-midi sur une des radios de la BRT (l’actuelle VRT).
Musicalement la radio diffusait un cocktail de Punk, New Wave, Reggae, Cold wave. Plusieurs de ses animateurs faisaient partie des groupes en vogue dans ces genres musicaux.
Au moment où on commençait à parler de reconnaissance des radios libres Fm Bruxel a dû opter pour une deux langues (Nl ou Fr) afin de déterminer de quelle réglementation elle dépendrait pour sa future agréation. C’est la mort dans l’âme que l’équipe a dû choisir et ce fut le néerlandais. C’était la langue de la majorité des animateurs et cela donnait une chance supplémentaire à la radio d’être autorisée en raison du peu de radios d’expression flamande à Bruxelles.
Fm Bruxel était principalement financée par ses soirées et concerts grâce au Fm Bruxel Sound System qui fonctionnait tant que les auditeurs pouvaient capter la radio. Fin des années 80 il était de plus en plus compliqué de capter FM Bruxel à cause de la course à la puissance des grosses radios qui l’empêchaient d’être captée suffisamment bien pour assurer son fonctionnement. Si les idéaux étaient là, ni les fêtes, ni la location du Fm Bruxel Sound System, ni la vente d’autocollants suffisaient pour assurer le fonctionnement de la radio. Au bord de la faillite, faute de rentrées suffisantes, les responsables de Fm Bruxel se tournèrent en 1985 vers la régie publicitaire Leader fm qui nomma à la tête de la radio Luc Van Kappelen, un ancien de radio Atlantis et de radio Contact.
En 1987 Fm Bruxel devint la tête de pont du réseau flamand de SiS.
le ‘tune’ de Fm bruxel avec la voix de Nadine Milo
merci à jean-Michel Corbisier et à Nadine Milo pour leurs contributions